Développement durable

Et la chute n’en sera que meilleure !

Grâce au travail d’une stagiaire en design, les chutes de mousse se sont trouvé une autre destinée que le déchet : elles peuvent être réutilisées pour du mobilier. Démonstration

Comment redonner de la qualité à un matériau qui n’en a plus ? C’est au designer de redoubler d’imagination pour sortir la bonne invention. C’est du moins ce que pense Elodie Poulbère. Ancienne stagiaire chez PSD (en 2012-2013), cette diplômée d’un master de design global recherche et innovation a expérimenté la fabrication d’objets nouveaux à partir de chutes de mousse. Et le résultat est bluffant. Vous allez adhérer à cette volonté de revaloriser le déchet, dans une démarche zéro gaspillage !

 

Protection, absorption des chocs et acoustique

 

Rimant avec douce, envoûtante et réconfortante, la mousse inspire le bien-être. C’est dans cet esprit que la créatrice est partie. Sa matière première : du polyuréthane alvéolaire anthracite, dont 1 300 morceaux finissent en lambeaux chaque mois. Des petits bouts, des petits bouts, toujours des petits bouts… Des bouts de bonne classe, cylindriques d’un diamètre frôlant les 2 centimètres et d’une épaisseur de 5 centimètres. Des qualités notées : « protection, absorption des chocs et acoustique, facilité de découpe, légèreté », qui ont fait germer des idées.

Collés entre eux par adhésion et reliés avec un cordage souple et résistant, ces adorables petits blocs de mousse forment un matelas adaptable à tout poids et toute morphologie et utilisable à l’envi. Bienvenue dans l’ère de la reconversion multifonctions, de la modularité comme nouveau mode de vie ! Déplié, votre nouveau compagnon de bureau vous offrira un espace de repos et de détente. Plié, vous vous en servirez de tabouret ou de petite table d’appoint !

 

Un avenir raisonnable et durable

 

Ainsi, le rebut se trouve un nouveau but, redevenant matière première. Et c’est le jackpot pour l’entreprise et la planète, en termes économique et éthique. Cette expérimentation aurait pu se conclure sur une action. Elle a au moins ouvert des pistes de réflexion pour un avenir raisonnable et durable.

 

 

Elodie Poulbère a passé de nombreuses heures à fabriquer son prototype et à l’expérimenter dans toutes les positions (photo extraite de son mémoire de fin d’études : « Gaspillage contrôlé par le designer »)