Portraits

Aurore Chaussade, aujourd’hui en charge du contrôle qualité, et Vincent Garbage, responsable du BE, partagent toujours le même bureau, à Saint-Jean-d’Illac

Le BE de PSD paré à tout étudier

« Aucune journée n’est pareille », avoue Aurore Chaussade, en charge de la qualité après avoir officié pendant près de 13 ans au sein du bureau d’études de PSD. « Par jour, nous touchons quatre à cinq études différentes, confirme le responsable du BE, Vincent Garbage, qui se partage aujourd’hui les tâches avec Mathias Peyredieu, rattaché au site de Libourne. Certaines seront traitées en un quart d’heure quand d’autres nécessiteront une semaine de travail » : là est tout le charme du métier…

Titulaire d’un BTS en conception de produits industriels et d’une licence professionnelle Conception et fabrication assistée par ordinateur (CFAO), Vincent Garbage était fait pour le poste. Entré chez PSD en 1999, il a pu pendant un an « appréhender au plus près les matériaux et les modes de fabrication » en tant que chef d’atelier, avant d’intégrer le BE.

Sa mission dépend de l’attente du client. « Certains arrivent avec une idée précise du design de leur produit. S’il est possible de les accompagner sur le choix de la matière, notre rôle principal est de chiffrer. »

 

Vers l’emballage complet

Mais l’activité évolue. « Là où il y a dix ans, nous proposions un produit unique, composant d’un emballage, aujourd’hui, on nous demande de plus en plus un emballage complet. Il faut alors travailler avec des sous-traitants, pour les caisses en bois notamment. Avant, nous avions un panel de matériaux en stock ; aujourd’hui, nous prenons la demande du client et nous y répondons quoi qu’il advienne, en bénéficiant des apports internes du groupe Cellutec et des partenariats extérieurs tissés depuis vingt ans. »

Et puis, il y a toutes les demandes techniques, « pour lesquelles on sera moins sur le design mais plus sur une fonction : travailler sur un certain taux de compression pour rendre la mousse étanche, trouver le moyen d’isoler thermiquement le moteur d’un ballon d’eau chaude thermodynamique : dans ce cas précis, nous avons proposé un absorbeur d’énergie, qui la restituera quand le moteur s’arrêtera ».

 

Du chiffrage à la conception

Il faut aussi savoir composer avec les indécis, les imprécis, qui espèrent un conditionnement pour que leur produit fragile voyage sans accroc, mais dont la demande s’arrête là. « C’est plus complexe car la conception nous incombe », reconnaît le responsable du BE. Pourtant, créer est sa partie préférée. Il prend plaisir à s’investir dans la recherche et le développement, afin de livrer sur le marché des nouveautés entièrement imaginées par PSD. Ce fut le cas il y a quelques années avec le rupteur de pont thermique. « Nous voulions pénétrer le marché de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) en proposant une épaisseur d’isolant qui compenserait les pertes sur les appuis de fenêtres, se souvient Vincent Garbage. Creusant le sujet, nous avons fait réaliser une étude puis investi dans une machine afin de réaliser des prototypes et contacté des sociétés du BTP pour leur suggérer d’intégrer notre rupteur de pont thermique à leurs appuis de fenêtres en béton. Désormais, le produit est commercialisé et génère un beau chiffre d’affaires. Une fierté pour le bureau d’études.

 

Maillon central de la chaîne

Le BE est finalement le maillon central de la chaîne de production : en fonction du besoin du client, transmis par le commercial, il va déterminer les procédés de fabrication et donc rédiger les fiches de travail des ouvriers de l’atelier. Allant même jusqu’à « faire l’accompagnement sur poste pour un meilleur passage de l’information et des objectifs. Nous sommes en lien permanent avec l’atelier sur les questions de faisabilité, insiste Vincent Garbage. Car il concède : il peut arriver que ce que nous avons envisagé ne soit pas transposable à l’atelier ».